Par rapport à d'autres techniques, l'immunohistochimie a plusieurs avantages, y compris être largement disponible, techniquement moins difficile, et rentable avec un temps de rotation rapide. Ainsi, les tests immunohistochimiques moléculaires spécifiques ont un énorme potentiel de dépistage en tant qu'outil de dépistage pratique pour la détection des altérations génétiques et l'évaluation de biomarqueurs pour la thérapie à ciblage moléculaire.
L'immunohistochimie peut être interprétée en utilisant moins de cellules tumorales que ce qui est nécessaire pour d'autres techniques moléculaires, elle permet d'évaluer la localisation cellulaire et les profils de coloration dans le contexte des structures tumorales; ainsi, une plus grande gamme d'informations est fournie.
Le cancer du poumon est la principale cause de décès par cancer dans le monde, sans distinction de sexe. Il est classé en deux groupes principaux: le cancer du poumon à petites cellules (CPPC, 15% de tous les cancers du poumon) et Non-CPPC (CPNPC, 85% de tous les cancers du poumon). Les preuves accumulées suggèrent que le cancer du poumon représente un groupe de maladies hétérogènes sur le plan histologique et moléculaire.
La connaissance croissante de la pathologie moléculaire des cancers du poumon a conduit à leur classification dans sous-types spécifiques selon les traitements appropriés et les thérapies à ciblage moléculaire.
Cette revue fournit des connaissances à jour sur l'utilisation de l'immunohistochimie dans le cancer du poumon.
L'article passe en revue les sujets d'actualité sur l'immunohistochimie dans le cancer du poumon, soit (i) le diagnostic différentiel entre adénocarcinome et carcinome épidermoïde (SqCC); (ii) marqueurs neuroendocriniens; (iii) L'analyse des modifications génotypiques (ALK, ROS1 et EGFR); (iv) l'expression de PD-L1 (CD274); (v) le diagnostic différentiel entre cancer du poumon et mésothéliome malin; et (vi) carcinomes NUT. L'article traite aussi les pièges majeurs dans l'évaluation correcte des résultats immunohistochimiques.
Image by pressfoto on FreepikSource : https://doi.org/10.3390/cancers10030072