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Asthme et biothérapies

Conférence :

  • Titre : Asthme et biothérapies
  • Séance Allergies respiratoires  - Samedi 3 juin 2023

Biographie de la conférencière

  • Pr Agnès Hamzaoui
  • Pneumo-Pédiatre et Allergologue chef du service de Pneumologie du Pavillon B Hôpital A. Mami Ariana

Compétences et expertise : 

  • Pneumo-Allergologie - Asthme
  • Pneumologie pédiatrique
 
Conférence résumée par  :
Dr Rym Khemakhem

    Résumé de la conférence

    En cas d’asthme non contrôlé par un traitement optimal personnalisé, une évaluation par un expert est nécessaire afin d’ajuster le traitement notamment l’ajout de LAMA, de l’azithromycine et le contrôle des comorbidités et des facteurs associés avant de prescrire une biothérapie.

    L’Omalizumab (IgE) est indiqué en cas d’asthme allergique modéré à sévère, polypose nasale, urticaire chronique et asthme avec sensibilisation aux moisissures. Il permet une réduction des exacerbations automnales.

    Les anti IL5 (Respizumab, Mepolizumab, Benralizumab) sont indiqués en cas d’hyperéosinophilie supérieurs à 300/µl avec des exacerbations. Le Benralizumab permet une réduction des défects ventilatoires dus au mucus chez les patients asthmatiques non contrôlés avec des bouchons muqueux significatifs.

    Le Dupilumab (IL4R/13R) est indiqué pour l’asthme Th2 sévère non contrôlé par corticothérapie inhalé avec 2 autres médicaments de contrôle (eosinophile >150/µl et/ou FeNO >20) et pour les atopies sévères. Il permet de diminuer le risque d’exacerbation sévère en cas d’hypereosinophilie majeur et persistante.

    Finalement le Tezepelumab est indiqué pour l’asthme sévère T2 ou non T2 mais avec des meilleurs résultats si le FeNO ou les Eosinophilie sont augmentés.

    Par ailleurs l’expression génique Th2 est non corrélée aux taux de cytokines, ni aux taux des IgE, mais elle est modérément corrélée avec l’Eosinophile et le FeNO.

    Les critères de réponse aux traitements, selon les recommandations de l’EEACI, sont principalement les exacerbations, le niveau de contrôle de l’asthme, la qualité de vie, les effets secondaires du traitement, la fonction respiratoire (VEMS), l’utilisation de la corticothérapie (inhalé ou orale) et le recours aux traitements d’urgence.

    Selon le consensus DELPHI, les supers répondeurs sont les patients qui ont au moins 2 critères majeurs parmi les 3 : disparition des exacerbations, une amélioration importante du contrôle et l’arrêt d’une corticothérapie orale.

    La réévaluation sera réalisée toutes les 3-6 mois. En cas de réponse insuffisante, il faut réévaluer l’inflammation, vérifier le mécanisme et le dosage du traitement et rechercher les anticorps neutralisants avant de changer la biothérapie.

    Image de Freepik