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Rôle de l’épithélium bronchique dans l’asthme. Mohamed Ridha Charfi

AccueilActualitésRésumés des RFTP 2023Rôle de l’épithélium bronchique dans l’asthme. Mohamed Ridha Charfi
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Conférence :

  • Titre : Rôle de l’épithélium bronchique dans l’asthme
  • Pr Mohamed Ridha Charfi
  • Séance Immunologie - Vendredi 2 juin 2023.
Biographie du conférencier
  • Pr Mohamed Ridha Charfi
  • Pneumologue et Allergologue du secteur hospitalo-universitaire
  • Hôpital des FSI la Marsa - Tunis

Compétences et expertise : 

  • Pneumologie
  • Physiologie Respiratoire
 
Conférence résumée par  :
Dr Ines SAADA

     

    Résumé de la conférence

    L’épithélium bronchique, première barrière protégeant les poumons contre les agressions physiques, est siège de différents phénomènes immunologiques et inflammatoires qui contribuent au remodelage et à l’inflammation observés chez les asthmatiques et définissent les endotypes de l’asthme.

    L’asthme est souvent associé à une réponse immunitaire de type TH2 impliquant les éosinophiles, la fraction exhalée du NO et les IgE. Cependant, depuis quelques années de nouvelles cascades inflammatoires dont le mécanisme n’est pas parfaitement précis ont été mis en évidence. Ces autres endotypes mettent en jeu les cellules TH1, TH17 et polynucléaires neutrophiles formant un groupe très hétérogène désigné comme faible activité TH2.

    La prise en charge de l’asthme sévère a été révolutionnée par l’avènement des biothérapie en 2005 avec la molécule « Omalizumab » ou anti IgE qui est indiquée dans l’asthme allergique sévère, puis le « Mepolizumab /Reslizumab », anti IL5, le « Benraluzimab », anti récepteur IL5 et le « Dupilumab », anti IL4-IL13 qui sont plus actifs dans l’asthme sévère à éosinophiles. Ces différentes biothérapies ont des effets très variables sur les biomarqueurs de l’inflammation TH2 et donc l’asthme TH2 d’une manière globale.

    En effet les biothérapies présentent de nombreuses insuffisances puisqu’ils agissent essentiellement sur les asthmes à profil TH2,  réduisent les exacerbations de seulement 50 %,  et visent les voies immunologiques en aval de la cascade inflammatoire TH2. Il était donc important de concevoir une biothérapie qui englobe la cascade inflammatoire en agissant bien en amont et en prenant en considération les patients à profil TH2 faible.

    L’étude approfondie de la physiopathologie de l’épithélium au cours de l’asthme a permis de mettre en évidence une modification de sa structure, du mucus, un épaississement de la membrane basale et une rupture au niveau des jonctions favorisant le passage d’allergènes. L’épithélium joue un autre rôle déterminant en secrétant les alarmines : IL25, IL33 et TSLP  qui sont synthétisées aussi par les cellules inflammatoires.

    Nombreuses études ont établi que ces alarmines sont fortement exprimées chez les patients souffrant d’asthme sévère prouvant ainsi leur rôle important dans l’inflammation TH2.

    Les essais cliniques portant sur les anti-alarmines comme biothérapie ont avancé des résultats prometteurs indépendamment du profil th2 ou allergique.

    L’étude « NAVIGATOR » menée par J.Corren a montré l’efficacité du « Tezepelumab » (anti -TSLP) dans la réduction des biomarqueurs de l’inflammation, les exacerbations et l’amélioration du vems.

    Quant aux autres anti-alarmines : anti-IL33 « Itepekimab » et anti ST2 « Astegolimab », les résultats sont moins significatifs mais semblent agir sur l’asthme non th2.

    L’évolution de la pathogénie de l’asthme a évolué au fil des années allant de la théorie neuropsychologique aux phénomènes inflammatoire jusqu’aux désordres de la barrière épithéliale ouvrant la voie à de nouvelles perspectives thérapeutiques.

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